La quasi-totalité des engagés "Volontaires TOE" (Théâtre des Opérations Extérieures) sont partis pour l'Indochine, à partir de 1952, avec une "surprime", pour une durée de trois ans, qui se montait à l'équivalent de 250 euros d'aujourd'hui…
Engagés pour vivre "l'aventure" pour certains, ou la "gamelle" pour d'autres, sortant d'orphelinats ou de l'assistance publique, ils resteront pourtant des parias. Rejetés par une nation indifférente au sort de son Corps Expéditionnaire qui mourrait à plus de 18 000 kilomètres de la Métropole, méprisés par une Armée de métier dont ils ne faisaient pas partie, ils gagneront leur nom de "soldats de la République" au prix du sang…
Que ces hommes qui reposent aux quatre coins de l'Indochine, hier française, reposent en paix, leurs camarades de combat d'hier se souviennent d'eux aujourd'hui…
René Drelon, né le 13 avril 1923, décédé le 19 août 2008.
Engagé volontaire dans la Marine, en janvier 1942, il est fait prisonnier en Tunisie. Envoyé au STO (Service du Travail Obligatoire) en Autriche, il s'évade en avril 1944 pour rejoindre le maquis des FFI "Cher-Nord", avant de signer un engagement pour la durée de la guerre. Affecté sur le "Richelieu", il débarque en Cochinchine le 5 octobre 1944 et combat les Japonais puis le Vietminh. De retour en Métropole, il se marie et devient mineur de fond à Lens avant de rengager, en décembre 1951, dans l'Artillerie Coloniale où, avec le "5e Renfort", il rejoint l'Indochine sur le SS "Campana".