Début 1947, trois Légions de Gardes Républicaines de Marche, à l’effectif de 3 095 gendarmes, débarquent en Indochine. La 1ère LGRM, dont l’État-Major est implanté à Saïgon, a pour mission principale l’encadrement de la Garde Républicaine Cochinchinoise.
Très rapidement les gardes sont dispersés, par groupe de deux à trois, au sein de petits postes défendus par des sections de supplétifs. Ces fortins isolés, harcelés de nuit par un Vietminh insaisissable, sont parfois violemment attaqués et submergés. Cette situation devient rapidement le quotidien des gendarmes servant en Indochine.
C’est dans ce contexte que naît, courant 1947, l’Escadron Parachutiste de la Garde Républicaine Cochinchinoise, composé d’autochtones cochinchinois et cambodgiens, encadrés par des gardes républicains volontaires, aux ordres du capitaine Richard. Ces parachutistes au béret bleu s’avèreront souvent comme le dernier espoir de camarades encerclés, succombant aux assauts du Vietminh.
Jean-Christophe Brunet est titulaire d’une maîtrise d’Histoire contemporaine soutenue à l’Université de Lille III en 1991. Issu de la 7e promotion d’élèves officiers de réserve de la Gendarmerie nationale, il est aujourd’hui officier sous contrat.
À 37 ans, le capitaine Jean Christophe Brunet présente ici son premier ouvrage, fruit de quatre années de recherches dans les différents services des Archives et d’entretiens auprès d’anciens qui lui ont confié de nombreux témoignages et documents encore inédits à ce jour. Cet ouvrage manquait à la “Mémoire” des Gendarmes et des Parachutistes.